Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le fruit de l'arbre à pain
5 juin 2006

Les collations d'AirFrance et moi

D’ordinaire, lorsque l’hôtesse d’Air France s’approche de moi, 15 minutes environ après le décollage de l’avion, c’est toujours pour me proposer une boisson et un mélange salé ou sucré.

A la première question, je réponds invariablement « un jus de tomate, s’il vous plait », et « salé » à la seconde. C’est un réflexe périodique et je m’en tiens à ce choix.

Quand j’ai de la chance, ce qui est plutôt assez rare, je me retrouve avec un petit sachet de biscuits triangulaires aux olives et au beurre de la Mère Poulard que je déguste lentement en sirotant mon verre de jus de tomate frais assaisonné de sel de céleri.

tomatejus1Bizarrement, alors que j’aime assez ça, longtemps je n’ai bu du jus de tomate que dans l’avion. Sur les longs courriers, c’était un moyen pour ne pas faire une overdose de diet coke. J’ai gardé cette habitude sur les vols désormais intérieurs qui me permettent de quitter Paris mensuellement. Pis faut bien avouer que le ventre plein de bulles américaines, c’est pas tellement glamour.

Seulement voilà... hier soir, quand l’hôtesse au gros chignon, au parfum entêtant et au bas de rétention s’est approchée pour me tendre un bac avec au choix un sandwich « à la rosette de Lyon » ou au « brie de Meaux » (rien que ça), je suis restée coite. Perturbée dans mes habitudes, j’ai opéré un « ploum-ploum » silencieux -mais rapide- dans ma tête et attrapé, non sans une certaine indécision, un morceau de pain à la rosette... Le temps qu’elle distribue aux 5 autres passagers de ma rangée des boissons fraîches en tout genre, je m’étais déjà posé 1000 et 1 questions à propos du sandwich. Au moment de l’incontournable « jus de tomate, siouplaît », j’ai demandé à changer de sandwich prétextant que je m’étais trompée, que j’avais pas vu, que c’était pas de ma faute, que... que j’en voulais un au brie et tout de suite sinon je crie.

Ridicule.

Alors, j’en viens à me demander si je ne devrais pas suivre une thérapie de groupe quant à mes indécisions récurrentes sur des choix aussi absurdes que celui du sandwich Air France parce qu’on s’est jamais, c’est peut-être ainsi, aussi, que commence la folie...

Et je me demande également, comment se fait-il qu’autant de voyageurs boivent du jus de tomates dans les avions alors que, finalement, très peu en sirotent aux terrasses des cafés ou devant leur télévision préférant un mojito, une mauresque, un demi ou un diet coke lemon (mon dieu que je les comprend !)...

Publicité
Publicité
Commentaires
Le fruit de l'arbre à pain
Publicité
Le fruit de l'arbre à pain
Publicité